Découvrir, apprendre, pratiquer, progresser, transmettre.
19-10-2021
Certaines jams ou rencontres produisent de beaux instants sonores, mais pas seulement. Clémence Bevilacqua ne pratique pas la guitare, le banjo ou le violon.
Elle chante, certes, mais surtout joue du crayon, et c'est une excellente chose.
Installée en Savoie dans le massif des Bauges, on la croise régulièrement dans des jams, stages ou évènements Bluegrass de la région.
Entre deux chansons, elle y apporte son trait particulier en réalisant des croquis des musiciens en pleine action.
Loin de faire une pause durant le confinement, elle continua lors de certaines scèances des France Bluegrass Open Mics, merci Internet.
Jam Hall : Comment as tu connu la jam à l'archimalt ?
Clémence Bevilacqua : Par l'intermédiaire de Ben Bert, qui est dessinateur et musicien. Je fais partie, comme lui, de Urban Sketchers, qui est un regroupement de dessinateurs, amateurs ou professionnels. Il m'avait dit qu'il y avait une Jam sur St Alban.
L'idée d'Urban Sketchers, c'est de se retrouver, une fois pas mois, dans les rues, de dessiner des scènes de vie, des architectures. J'étais venue à la Jam, Ben était là, qui jouait, mais dessinait aussi. ça m'a donné envie de faire des croquis des musiciens.
Le Bluegrass, je ne connaissais pas trop avant. J'ai proposé ça à des dessinateurs de Urban Sketchers. Il y a 2 ans déjà.
J H : Plus Globalement, comment es tu venue au dessin ?
C B : J'ai toujours dessiné, en fait. Enfant, je dessinais, recopiais, beaucoup de chevaux car je faisais de l'équitation. Puis au lycée, j'ai pris une option Art Plastiques et c'est là que j'ai commencé mes premières bandes dessinées.
Je dessinais les élèves autour de moi et, lisant beaucoup de BD, le dessin s'est transformé en BD. Puis j'ai poursuivi mes études dans une école de Bandes Dessinées (St Luc à Bruxelles) pendant 3 ans. Rentrée en France, j'ai fait d'autres boulots, mais le dessin est resté une passion. J'ai été prof d'arts plastiques par la suite.
J H : Comment est tu venue au bluegrass, et surtout à chanter ?
C B : J'ai toujours aimé chanter. En Chorale, on chantait un peu de tout, du gospel parfois.
Puis dans le massif des Bauges j'ai rencontré des musiciens, dans des scènes ouvertes, à La Fabrique à Lescheraines (Savoie). Avant le monde Bluegrass, j'ai aimé dessiner le monde des musiciens.
Avec des musiciens rencontrés, on a formé un groupe typé Americana, pop, rock. Malheureusement, on s'est arrêté avec les confinements. Mais c'est là que j'ai connu ce répertoire, et la Jam de l'Archimalt à Chambéry bien sûr. Puis de fil en aiguille j'ai découvert les stages de chant avec Mathilde Cousin et j'ai vraiment découvert cet univers Bluegrass, même si ce n'est pas forcément ce que j'écoute le plus.
J H : Qu'est ce qui t'accroche dans cet univers ?
C B : La convivialité, les gens qui composent le groupe, la Jam, les stages, liés à ce petit univers là, avec ce groupe de personnes. En fait, je ne fais pas de Bluegrass ailleurs.
J H : As tu déjà touché un instrument ?
C B : A part la voix, non. Je ne suis pas musicienne, je ne connais pas le solfège. Ç' m'épate de voir les musiciens jouer sans partitions, je ne sais pas comment ils font.
Je voulais aussi faire des concerts dessinés. Mais ça n'a pas pris. Du coup, maintenant, je fais ça par moi-même. Je viens et je dessine.
Article rédigé par Ti' Pierre
Vous aimez le Bluegrass, l'Old Time, l'Americana.
Vous aimeriez que ces musiques et leurs valeurs soient plus représentées